Des performances filmées en direct avec la FX9 et Sody

Janvier 3, 2020

Lors d’une après-midi pluvieuse d’août à Londres, un studio Sony Music privatisé a accueilli un tournage réalisé à l’aide des deux seules caméras FX9 alors fonctionnelles. Celles-ci ont été fabriquées et transportées à la main depuis Tokyo, escortées d’un groupe d’ingénieurs plutôt nerveux, puis méticuleusement installées en vue du tournage à venir.

Il s’agit d’une production ambitieuse : tourner un vidéoclip complet à partir de trois longs plans de caméras mobiles, avec un changement de décor à chaque prise. Sody, auteure-interprète de dix-huit ans, y présente son intense ballade « Maybe it was me ».

La vidéo incarne la vision du réalisateur Charlie Sarsfield. Olan Collardy est en charge de l’éclairage et de la photographie, tandis que Josh Brooks manœuvre la caméra sur son Steadicam. Le premier assistant caméra, Benji Kirkmam, a déjà passé la matinée à préparer et à installer la caméra. Alister Chapman, également présent sur le plateau, écrit l’article approfondi que vous retrouverez ci-dessous.

Nous avions des scènes peu éclairées, et même lorsque la caméra s'approchait de la chanteuse, je voyais de belles couleurs, la peau gardait un bel aspect.

Olan Collardy,
Director of Photography

Caler la musique

Les lumières s’allument et la caméra suit Sody qui est assise sur un lit, dans une chambre. Nous commençons à percevoir les atouts de cette caméra. Nous contemplons de magnifiques skin-tones, des ombres prononcées et sans bruit et des reflets à l’aspect crémeux. Le résultat est magnifique. La caméra utilisée est la nouvelle PXW-FX9 de Sony, une caméra 4K dotée d’un capteur plein format 6K, créée comme un compromis idéal entre les caméras de cinéma numériques haut de gamme telles que la VENICE de Sony et les caméras utilisées pour les actualités et les documentaires, plus traditionnelles. Sur bien des aspects, elle ressemble beaucoup à la populaire PXW-FS7, tout en étant très différente.

Aucune caméra de type cinéma ne serait complète sans objectif. Pour la première partie de la vidéo, l’équipe utilise un objectif fixe plein format de 35 mm Zeiss Supreme. Pour la seconde partie, c’est un objectif fixe à monture E SEL35F14Z Sony qui est utilisé. L’ouverture tout au long de la vidéo a été maintenue à f2.8 pour un aspect et une profondeur de champ homogènes. La FX9 étant dotée d’un objectif à monture E à verrouillage, elle est suffisamment solide pour soutenir des objectifs cinéma à monture PL grâce à un adaptateur simple. C’est l’un des principaux atouts de la monture E : l’utilisateur peut rapidement basculer entre différents adaptateurs pour utiliser presque n’importe quel objectif sur la FX9. De plus, tout comme avec les caméras FS7 et FS5, il est possible d’utiliser le mode Super 35 mm des caméras avec des adaptateurs optiques afin d’augmenter l’ouverture effective de nombreux objectifs plein format pour les prises de vue dans des conditions de faible luminosité. Mais, pour ce tournage, des objectifs plein format ont été utilisés, car il s’agit d’une caméra plein format. Le capteur est un tout nouveau capteur 6K conçu spécialement pour cette caméra. Les images sur les moniteurs nous montraient bien que ce capteur était nouveau. La caméra présente plus de 15 diaphragmes de plage dynamique et un niveau de bruit beaucoup plus faible que les précédentes générations de caméras similaires.

Entre l’objectif et le capteur, il y a un filtre à densité neutre variable électronique. Cela vous permet d’utiliser un réglage clair, puis une plage de réglage de densité neutre allant de 2 à 7 diaphragmes. La praticité est évidente, mais son fonctionnement fluide associé au grand capteur plein format et à la mise au point automatique rapide est une véritable révolution créative. De nombreux tests réalisés sur le système de filtre à densité neutre ont indiqué une absence de modification de la couleur en sortie de la caméra ainsi que des valeurs de densité neutre précises. De plus, il ne polarise pas la lumière de la même manière que peuvent le faire les filtres à densité neutre variable devant l’objectif.

Derrière le système de filtre à densité neutre se trouve le nouveau capteur plein format 6K

Ce nouveau capteur de pointe a plus d’un tour dans son sac. Tout comme la célèbre caméra de cinéma numérique VENICE, la FX9 est dotée d’un mode Dual Base ISO. En cas d’enregistrement au format LOG ou RAW, elle peut filmer en mode 800 ISO et 4 000 ISO sans aucune différence au niveau de la plage dynamique et quasiment les mêmes performances en termes de bruit. Elle ne produit vraiment aucun bruit dans les deux ISO. Vous avez également le choix entre une sensibilité ISO de base faible ou élevée en mode personnalisé. Le faible niveau de bruit s’explique notamment par les sous-échantillons que la caméra crée à partir du plein format 6K du capteur vers le format UHD 3840 x 2160 pour l’enregistrement. Le fait de commencer par une image 6K lors d’un enregistrement au format UHD réduit le bruit, et offre en outre une luminance et une résolution de la chrominance supérieures à celles possibles avec un capteur 4K similaire. Ce processus est connu sous le nom de suréchantillonnage. Plus j’y réfléchis, plus cela me semble judicieux sur ce type de caméra.

Toutes les caméras actuelles dotées d’un capteur grand format utilisent des filtres de Bayer. Compte tenu du fonctionnement des filtres de Bayer, la résolution des images capturées est d’environ 0,7 fois celle du nombre de pixels du capteur. En général, une caméra dotée d’un capteur 4K dispose d’une résolution réelle d’environ 2,8 à 3K. En partant d’une résolution 6K et en effectuant un sous-échantillonnage vers la 4K ou l’UHD, on obtient une résolution réelle de 4K. Cela signifie que par rapport à une FS7 les fichiers seront plus détaillés et auront une meilleure résolution. Pourtant, la taille du fichier et le workflow restent exactement les mêmes. Si on enregistrait la 6K directement à partir de la caméra, les fichiers seraient deux fois plus volumineux que les fichiers actuels. Mais la résolution réelle des séquences serait presque identique. Cela impliquerait de traiter des fichiers bien plus volumineux, qui demanderaient une puissance de traitement en post production plus importante, sans pour autant apporter de réelle plus-value. Le sous-échantillonnage sur la caméra est donc avantageux. Votre workflow ne change pas et la résolution de vos images sera bien meilleure.

Vue arrière de la PXW-FX9 sur l'épaule d'un caméraman pendant la préparation du tournage

Les coulisses du tournage

Comme le veut la pratique pour les présentations de nouveaux produits par Sony, une vidéo des coulisses du tournage a également été tournée. Cette FX9 est dotée de l’un des zooms plein format 28 – 135 mm de Sony. En f4, cet objectif n’est pas aussi rapide que les objectifs fixes de la caméra principale. Mais étant un zoom, il est plus flexible. De plus, de nombreuses prises de vue sur les coulisses de la vidéo ont été réalisées dans des recoins sombres du studio. Mais la possibilité de faire basculer la base ISO de 800 à 4 000 a véritablement aidé à surmonter ce défi et il n’y a pratiquement eu aucune incidence négative en termes de bruit. La FX9 présente un niveau de bruit exceptionnellement faible avec les deux sensibilités de 800 et 4 000 ISO, le choix idéal était donc de filmer à 4 000 ISO.

Une autre fonctionnalité du nouveau capteur qui a été vraiment utile, autant pour le film sur les coulisses que pour le tournage principal, est que ce capteur a été conçu pour la mise au point automatique. Il est doté de pixels à détection de phase pour un système de mise au point automatique de phase et de contraste hybride très sophistiqué et aux performances incroyables.

La deuxième scène filmée par la caméra principale comporte une prise de vue complexe qui commence par une mise au point sur une plante au premier plan, qui se déplace ensuite jusqu’au visage de Sody alors que la caméra montée sur Steadicam avance. Sody est entourée de toutes parts par un océan de plantes et de fleurs. À la moitié de la prise, les plantes disparaissent et la caméra recule alors que la luminosité change considérablement. Cette scène a été tournée avec une mise au point automatique et le système de mise au point automatique vise juste à chaque fois. Je ne pense vraiment pas qu’un assistant-opérateur humain aurait pu faire mieux. Ce nouveau système de mise au point automatique hybride et rapide, spécialement conçu pour cette vidéo, est capable de mesurer avec précision la mise au point sans que celle-ci ne change. Si vous le souhaitez, il peut être programmé pour faire la mise au point uniquement sur les visages. De plus, il vous permet de contrôler la vitesse et la sensibilité de la réponse de mise au point. Cela donne un système de mise au point automatique qui, non seulement, fonctionne exceptionnellement bien, mais vous offre également suffisamment de contrôle pour assurer un aspect naturel à tout changement de mise au point. Ce système pourra être une aide précieuse pour les personnes qui filment seules à l’aide de supports pivotants, de Steadicams et de grues. Il peut également simplifier considérablement la vie des vidéastes de mariages et d’événements travaillant dans des situations dynamiques et instables. 

Nombreux sont ceux qui ont écrit des articles en expliquant pourquoi tel ou tel système de mise au point automatique était le meilleur. En lisant celui-ci, vous pensez donc sûrement « D’accord, celui-ci est peut-être un peu plus performant qu’auparavant ». Mais il faut vraiment le voir pour le croire. Les performances sont à couper le souffle, si bien que tout le monde sur le plateau a eu du mal à y croire. Le directeur de la photographie, Olan Collardy, a été surpris par la qualité de ce système et a déclaré que la mise au point automatique était généralement quelque chose qu’il méprisait sur les caméras vidéo. Mais il a estimé que la mise au point automatique sur la FX9 était très performante, qu’elle paraissait naturelle et très humaine. L’équipe s’est amusée un bon moment à essayer de perturber la mise au point automatique. Ils couraient vers la caméra, avançaient et reculaient du cadre, agitaient les mains devant l’objectif ou encore rapprochaient le sujet extrêmement près de l’objectif. Mais aucune de ces tentatives n’a gêné la mise au point automatique.

L'équipe s'est amusée un bon moment à essayer de perturber la mise au point automatique. Ils couraient vers la caméra, avançaient et reculaient du cadre, agitaient les mains devant l'objectif ou encore rapprochaient le sujet extrêmement près de l'objectif. Mais rien n'a entravé la mise au point.

Technologie de couleurs, tables LUT et S-Log3

Comme il y aura deux versions de la vidéo, une à plage dynamique standard et l’autre en High Dynamic Range, celle-ci a été tournée en S-Log3. Tout comme la FS7, la caméra F55 est équipée d’un mode CineEI qui permet d’utiliser des LUT aux formats Log et Raw. Pour ce tournage, la LUT utilisée était la LUT S709 dans la FX9, la même que celle employée par VENICE. Cette LUT associée au nouveau capteur produit de très belles images directement depuis la caméra. La FX9 partage une grande partie de la technologie des couleurs de la VENICE en mode CineEI comme avec ses paramètres standard en mode personnalisé. Cela donne de magnifiques skin-tones, une transition fluide entre la surbrillance et les ombres, ainsi que des détails et des textures impressionnants, même dans les ombres les plus prononcées. Il ne s’agit assurément pas d’une caméra de télévision Sony à l’ancienne, mais d’une caméra de cinéma numérique nouvelle génération. Bien sûr, si vous souhaitez obtenir cet aspect télévisuel ou si vous devez associer la FX9 à une FS7, vous avez la possibilité de changer le gamma et les paramètres de couleurs en utilisant le mode « personnalisé » de la caméra.

Lorsque vous filmez en mode CineEI, la caméra FX9 apporte beaucoup plus de flexibilité en ce qui concerne la gestion des Look-up Tables (LUT) et la balance des blancs. Premièrement, la balance des blancs est entièrement réglable. Tout comme avec la VENICE, vous n’êtes plus limité à 3 préréglages. Vous pouvez indiquer vos propres température et teinte de couleur, ou bien vous pouvez appuyer sur le bouton de balance des blancs se trouvant à l’avant de la caméra en utilisant une carte blanche ou grise pour régler la balance des blancs.

Pour voir à quoi ressemblera l’image finale, vous pouvez ajouter une LUT à la sortie caméra en mode CineEI. Il existe très peu de cas où les LUT ne sont pas disponibles. Même lors d’un tournage avec des caméras S&Q (mode ralenti et accéléré) permettant de ralentir ou d’accélérer l’action, les LUT restent normalement à disposition. Si vous utilisez l’une des quelques combinaisons de modes, de cadences et de sorties pour lesquelles ajouter une LUT n’est pas possible, la caméra revient à un mode assistance gamma dans le viseur, qui offre une image de type Rec-709 dans le viseur. Il s’agit d’une grande amélioration par rapport à la FS7, puisque vous pouvez toujours bénéficier d’une image à l’aspect normal dans le viseur, ce qui facilite grandement la vérification et la détermination de l’exposition.

Par ailleurs, il faut plus de temps pour lire des pixels de résolution 6K que 4K, ce qui explique pourquoi la vitesse de lecture du capteur est un peu plus faible en mode 6K et pourquoi la caméra peut actuellement enregistrer seulement jusqu’à 4K30p lorsqu’elle est réglée pour lire la 6K plein format. La caméra peut aller jusqu’à 4K60p en mode de balayage S35 4K et jusqu’à 120 ips en 2K S&Q. Pendant les tests de la fonction S&Q Motion à grande vitesse, pour laquelle la lecture du capteur s’effectue de manière différente que pour les modes standard, il était intéressant de voir que l’Aliasing et le moiré étaient bien contrôlés.

Audio numérique, compatibilité des accessoires RAW et FS7

La FX9 est dotée de la technologie MI shoe (griffe porte-accessoires) de Sony permettant de transmettre directement le son du récepteur du microphone sans fil vers la caméra. Les microphones sans fil utilisés sont les nouveaux microphones compacts de la série UWP-D de Sony, vingt pour cent plus petits que ceux de la génération précédente. Ils sont, de plus, dotés d’une sortie audio numérique. La griffe porte-accessoires de la FX9 prend en charge cette nouvelle norme numérique permettant de bénéficier d’une qualité audio supérieure.

Les fonctionnalités de la FX9 peuvent être encore étendues grâce à la nouvelle extension XDCA-FX9, qui a été conçue à la fois pour le style cinématographique et les applications de type ENG. L’une des principales fonctionnalités est la prise en charge de la sortie RAW avec un enregistreur RAW externe adapté. Cette extension prend également en charge un récepteur de microphone sans fil et ajoute des ports USB pour la retransmission 4G ou en direct, les téléchargements FTP et la fonctionnalité XDCAM air. Elle peut également fournir une alimentation CC de 12 V pour les accessoires via des connecteurs D-Tap et à 4 broches. Pour les tournages en studio et les tournages multicaméras, le boîtier de la caméra FX9 est doté de connexions pour des fonctions timecode et Genlock externes. Ceci s’avère également très pratique pour maintenir l’audio stocké sur un enregistreur externe synchronisé avec la caméra.

Tout comme la caméra FS7, la FX9 enregistre le contenu à l’aide de cartes XQD. Les cartes XQD sont à la fois fiables et rapides. Les débits de transfert rapides ont permis à John Philips, technicien en imagerie numérique (Digital Imaging Technician ou DiT) de transférer très rapidement les cartes entre les prises. Puis, grâce à DaVinci Resolve et au propre logiciel Catalyst Browse de Sony, il a été possible de lire les clips S-Log3 avec une LUT appliquée afin que chacun puisse vérifier les prises de vue. Une nouvelle fois, tout le monde a été très satisfait des images apparaissant à l’écran.

Un autre élément qui a aidé Benji Kirkman, premier assistant caméra, a été la ressemblance entre le boîtier de la caméra FX9 et celui de la FS7. La majorité des accessoires de la FS7 s’adaptent à la FX9. La base des deux caméras étant la même, il est possible d’utiliser les mêmes épaulières, par exemple. De plus, la partie supérieure et la plupart des trous de montage étant tout à fait identiques, la majorité des plaques supérieures de FS7 s’adaptent donc également à la FX9. Il y a eu une petite modification au niveau de la poignée de la FX9 et du connecteur situé sur la partie supérieure de la FX9. Cela est dû au très haut degré d’étanchéité de la FX9. Elle est dotée de garnitures de joint et de joints toriques autour de toutes les ouvertures afin d’éviter la pénétration de poussière et d’humidité dans le boîtier de la caméra.

Nouvelle conception des commandes de la FX9

L’équipe de dessin industriel de Sony a passé beaucoup de temps à rassembler les feedbacks des clients, réalisant une avancée considérable sur le système de menu de la FX9. Il existe encore beaucoup d’options (S&Q, enregistrement par intervalle, enregistrement sur mémoire cache, modes de balayage du capteur), mais la présentation est plus logique et suit les conventions adoptées pour VENICE.

L’interaction avec le système de menu a également été améliorée. Des touches directionnelles sont présentes sur le côté de la caméra, ainsi qu’un grand bouton de défilement juste à l’avant de la caméra grâce auquel une simple pression suffit pour sélectionner une fonction. Lorsque vous portez la caméra à l’épaule, c’est l’endroit où la commande de menu sera la plus accessible. Le joystick situé sur la SmartGrip repensée permet également un contrôle direct des principales fonctions (qui s’affichent dans le viseur) sans que vous ayez à ouvrir le menu complet.

La SmartGrip utilise la fonction micro USB qui réduit les temps de latence (même chose que sur les caméras Alpha de Sony), mais conserve un port de 2,5 mm classique pour permettre la compatibilité avec des appareils tiers. Parmi les innovations que l’on trouve sur la FX9, notons également les petits voyants LED qui vous permettent de voir la configuration de la caméra ; lorsque vous activez un mode automatique comme l’obturateur automatique, un voyant LED s’allume. Le but est d’éviter de sélectionner involontairement un mode ou une fonction automatique.

Après une longue journée de tournage, Benji a jugé que cette caméra était plus intuitive et plus facile à utiliser que la FS7. Il a particulièrement apprécié la possibilité de modifier la balance des blancs en CineEI, qui permet au réalisateur et au directeur de la photographie de visualiser en direct sur le plateau une image qui se rapproche le plus possible du résultat final.

Olan, le directeur de la photographie, a déclaré que, pour lui, les skin-tones sont extrêmement importants et, de son œil critique, il a été très satisfait de ce qu’il a vu. Même dans des conditions de faible luminosité, il a estimé que les skin-tones ressortaient vraiment bien, sans l’aspect flou typique d’autres caméras. Je ne peux qu’être d’accord avec lui. Nous pouvons le voir avec le visage de Sody tout au long de la vidéo, filmé parfois de très près. Le résultat est magnifique. Olan a également été impressionné par l’objectif à monture E de 35 mm de Sony (SEL35F14Z), trouvant qu’il produisait une image superbe, tandis que la fonction de mise au point automatique ultra-rapide fait des objectifs Sony une option intéressante par rapport aux objectifs cinéma traditionnels.

Gros plan de la PXW-FX9 montrant la disposition intuitive des commandes

Conclusion

Alors, à qui est destinée la FX9 ? Elle ne remplacera pas la FS7, toutes deux coexisteront. 

La FX9 intéressera sans aucun doute tous ceux qui recherchent une caméra de cinéma plein format et qui ne peuvent pas s’offrir la caméra VENICE de Sony. Mais elle peut également trouver sa place dans des productions à gros budget grâce à sa mise au point automatique totalement incroyable. Bien sûr, la qualité d’image est suffisamment bonne pour un travail haut de gamme et peut encore être améliorée une fois la sortie RAW 16 bits activée. L’unité d’extension XDCA-FX9 et un enregistreur RAW externe compatible seront nécessaires pour utiliser le format RAW. 

Si un bon coloriste peut permettre à n’importe quelle caméra d’offrir un bon résultat, cela requiert beaucoup de compétences et de temps. La nouvelle technologie des couleurs permet à tout un chacun d’obtenir des images exceptionnelles facilement et rapidement. Si vous n’avez pas le temps de procéder à l’étalonnage, le mode personnalisé et S-Cinetone™ vous permettent d’obtenir des images tout aussi magnifiques sans avoir à étalonner. Le sous-échantillonnage depuis la 6K permet de réduire le bruit et d’augmenter les détails et la résolution des images UHD par rapport à un capteur 4K sans que cela n’impacte la taille du fichier ou le workflow.

Pour les personnes tournant des films d’actualités ou des documentaires, le capteur plein format permet une moindre profondeur de champ, tandis que la mise au point automatique élimine bon nombre des défis posés par un tournage à la profondeur de champ faible. Si vous possédez déjà une grande collection d’objectifs Super 35 mm, vous pouvez également les utiliser. Vous ne pourrez pas exploiter le mode plein format 6K avec des objectifs conçus pour le mode Super 35 mm, mais vous pourrez tout de même bénéficier d’une technologie des couleurs améliorée, d’une plage dynamique accrue et d’un niveau de bruit réduit. À elles seules, ces améliorations font de la FX9 un très bon produit.